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"Bee Friendly", un nouveau label à la rescousse des abeilles en déclin

Plusieurs associations européennes lancent aujourd'hui en France ce label, qui distinguera à partir de la fin 2014 des produits - pour l'instant des fruits et légumes et des produits laitiers - dont la fabrication ne nuit pas à la vitalité des abeilles. Un label à la rescousse des abeilles en déclin.


Plusieurs associations européennes lancent ce lundi en France le label Bee friendly, qui distinguera à partir de la fin 2014 des produits - pour l'instant des fruits et légumes et des produits laitiers - dont la fabrication ne nuit pas à la vitalité des abeilles. Un audit s'assurera que les producteurs labellisés bannissent un certain nombre de pesticides, dont les fameux néonicotinoïdes, accusés de favoriser le déclin des abeilles, et les OGM. Mais évitent aussi de les priver brutalement de fleurs à butiner…


Car même si «l'agriculture biologique est la plus respectueuse de la santé des abeilles», explique Olivier Belval, président de l'association Bee friendly, produire «bio» ne suffit pas à être «bee friendly». Et inversement, une exploitation conventionnelle peut tout à fait respecter le cahier des charges mis au point par l'association. «Certains pesticides sont prohibés, mais d'autres pas. Le label Bee friendly n'exige pas non plus que les éleveurs bannissent les traitements donnés aux animaux pour qu'ils ne soient pas malades, comme pour produire de la viande ou des produits laitiers biologiques», explique-t-il.


Les fruits et légumes en avance

C'est le cas du producteur laitier Sternenfair, déjà labellisé en Allemagne. Sa démarche «bee friendly» consiste surtout à «faucher les prairies tôt le matin ou tard le soir, au moment où les abeilles ne butinent pas. Pendant la journée, les fleurs peuvent en effet être un piège mortel pour les abeilles», explique un éleveur de Bavière qui produit pour Sternenfair. En contrepartie, l'exploitation bénéficie d'une meilleure pollinisation de ses pâturages. Et valorise concrètement ses efforts auprès de sesclients, via l'accolement du label Bee friendly sur ses produits.


En France, l'association a déjà commencé à travailler avec le producteur de fruits et légumes Demain la Terre et le producteur laitier Les 2 Vaches. Ces deux secteurs sont les plus aisés à convertir à la production Bee friendly. «Nous nous attaquons d'abord aux secteurs où les bonnes pratiques sont les plus répandues. Les grandes cultures - la production de céréales et d'oléagineux - posent en revanche de véritables difficultés. Une grande partie d'entre elles utilisent des pesticides interdits, qu'il sera difficile de faire remplacer», précise Olivier Belval.


13 millions de colonies manquantes

En 2013, la production de miel a encore baissé par rapport l'année dernière. À 15.000 tonnes, elle est inférieure de moitié à son niveau de 1995, alors que le nombre de ruches est à peine moindre. Les associations d'apiculteurs pointent du doigt l'utilisation de certains pesticides. Si trois sortes de néonicotinoïdes ont été interdites pendant deux ans par Bruxelles, les associations estiment que l'interdiction devrait avoir un champ plus large pour être réellement efficace.


Les conséquences de la mortalité des abeilles ne se font pas sentir que sur la production de miel. Selon une étude de l'université de Reading au Royaume-Uni, l'Europe affiche un déficit de 13,4 millions de colonies d'abeilles pour polliniser ses cultures, c'est-à-dire permettre leur reproduction. 80 % des plantes à fleurs ont en effet besoin des abeilles pour se reproduire, selon le ministère de l'Agriculture. Si bien qu'un tiers de ce que nous mangeons n'existerait plus si les abeilles disparaissaient.



Sources: (1) (2)



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